La mule rousse, forte de son expérience avec les petites prunes glanées sur les chemins, savait dès le départ que recracher les noyaux était la meilleure et la plus élégante stratégie. La jument noire essaya d'autres techniques viriles, mais en vain. Surtout que là, on parle d'abricots. Et de pêches. Nous sommes fin juin, il fait chaud et entre les maisons isolées et forêts, nous profitons bien des marchés périgourdins.
L'été amène aussi les vacanciers. Il faut vite apprendre à repérer les chemins bondés. La mule rousse et la jument noire montent cependant un numéro de clown, l'une l'Auguste, l'autre le contre-pitre. Je me retrouve clown blanc bien malgré moi.
Les longues soirées d'été sont maintenant prétexte à de longues galopades dans les prés. Une fois, on me prête un herbage où paissent des vaches laitières. La jument rentre timide, la mule rentre dans le tas. Elles jouent toute la journée aux cow-boys. Moi, j'espère juste que le lait ne sera pas trop tourné.
Riant au vent, nous traversons gaiement les Périgords verts, blancs et rouge. Les doutes se font rares, les tiques moins et les dernières plaines avant les Pyrénées bientôt là.
La suite du récit
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