Après les brouillards des Pyrénées, nous retrouvons le Soleil de la plaine le long du Canal du Midi. L'horizon est bien plate et l'herbe brûlée. Au bout de quelques jours, nous atteignons les Montagnes Noires, puis les Causses et Cévennes. Il y a la solitude, des pins et des pierres dans ces montagnes. Il y a aussi Arfons avec ses fêtes. Il y a surtout le vent et ses éoliennes. L'automne arrive aussi, discrètement.
C'est la fin du voyage. Il n'y a plus d'objectif, plus de montagnes en vue. Toutes les journées se font en silence, les juments et moi, on se comprend comme ça. Le froid des nuits augure du noir de l'hiver et une certaine alarme ne me quitte plus. On fuit l'automne, on fuit le temps du retour. On a beau marcher, le temps finit toujours par nous rattraper.
Pourtant, il aura suffi d'une journée de brouillard et de Causses. Une éclaircie sur un chemin pierreux, l'horizon qui s'ouvre, ces collines d'herbe brûlée à n'en plus finir. Ça y est, je suis arrivée. C'est la fin du voyage et je suis arrivée. Des milliers de kilomètres pour se soustraire au temps.
Dans quelques jours, nous arriverons à La Canourgue pour y attendre le camion qui nous ramènera en vallée de Chevreuse.
La suite du récit
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