Ciel noir sur les montagnes des Éduens

Il y eut quelques jours de Soleil dans les plaines entre les monts du Forez et les collines morvandelles. Des vaches charolaises dans des bocages. Une belle soirée à Céron.

On arrive peu à peu sur des paysages plus mouvementés. Ici, quand un camion passe, c'est toute la terre qui tremble. Un rugissement de vallons en vallons. C'est le temps des premiers foins, des tracteurs géants font partout des bruits d'avion.

Et puis, le Morvan. Les jours sont passés seules sur des collines recouvertes de forêts sombres. Le ciel noir, le tonnerre qui gronde, l'orage chaque soir. Des villages cachés, déserts, noyés sous la pluie. On monte à Bibracte, on suit le chemin d'Alésia. On court sous le vent pour fuir la tempête. On se sent proche des gens d'avant. On se sent petit surtout. Il y a là l'Histoire. Et ce ciel noir.


Parfois, les journées s'annoncent belles, on montent le cœur léger en haut de la prochaine colline. Les nuages sont là, mais loin, on voit la pluie s'abattre, mais loin. Loin, loin, loin. Mais il y a le vent. Et s'entrechoquent les nuages, qui grossissent, noircissent. Le tonnerre. Vite, les bâches de pluie. Trop tard, voilà, l'orage.

Un soir, le clocher de Vézelay se dessine au loin.


La suite du récit

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